Les députés italiens ont donné mercredi 11 mai en début d’après-midi, le feu vert pour l’adoption définitive de l’union civile homosexuelle, nous apprennent nos confrères de l’Express et du Huffington Post. Les députés ont en effet approuvé le projet avec 372 voix pour et 51 voix contre, et 99 abstentions. Ainsi, le président du Conseil des ministres italien, Matteo Renzi, a décidé d’engager sa confiance sur ce texte de loi, malgré l’opposition de l’Église catholique et des associations pour les droits des homosexuels.
Que propose cette nouvelle loi ?
Le texte prévoit une union civile, qualifiée de “formation sociale spécifique” pour les couples homosexuels seulement, différenciée du mariage même, et crée ainsi un statut pour les concubins, qu’ils soient hétérosexuels ou pas. Cette union devra être célébrée devant un officiel d’état civil, et prévoit par ailleurs l’obligation d’assistance morale et matérielle réciproque, le droit de prendre le nom de son conjoint ou encore, de bénéficier de la pension de réversion.
Matteo Renzi, ravi de cette nouvelle, a déclaré mercredi sur Facebook : “Aujourd’hui est un jour de fête pour tant de gens (…). Nous écrivons une autre page importante de l’Italie que nous voulons”. Il a de plus ajouté, toujours sur le réseau social : “Nous le faisons en posant la question de confiance parce que de nouveaux retards n’étaient pas possibles après des années de tentatives avortées”.
Une bonne nouvelle mais…
….en partie gâchée par le refus du Parlement d’accorder l’adoption aux couples de même sexe, et notamment l’adoption des enfants naturels du conjoint. Un sentiment d’amertume demeure donc encore, même si le texte n’est apparemment pas fermé à l’ouverture de l’adoption pour les couples homosexuels, puisqu’une petite partie a été validée par plusieurs tribunaux depuis l’été 2014, afin de conserver l’intérêt de l’enfant.